Voilà le nouveau mot d’ordre, la consigne ultime que l’on relaie dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Solidarité avec le personnel soignant, les livreurs, les caissières, mais aussi solidarité avec nos voisins, avec les plus démunis, les plus âgés, les plus faibles.
Malheureusement, ce ne sont pas quelques applaudissements à nos balcons qui sauveront notre économie d’une catastrophe imminente. Car si les Français dans leur ensemble jouent le jeu de l’altruisme et de la bienveillance, d’autres, beaucoup moins médiatisés, en profitent pour faire leur beurre sur le dos des plus fragiles.
Ainsi, certaines entreprises, et dont notamment des plus grosses, se servent de la crise pour gonfler leur trésorerie sur le dos de leurs partenaires. Le cas suivant en est un parfait exemple.
Profitant de leur position de force, et en totale impunité, dirigeants et décideurs peu scrupuleux ont multiplié les comportements voyous envers leurs fournisseurs :
Des comportements inadmissibles, comme en témoigne cet article du magazine économique Le Point, qui mettent en péril la survie de bon nombre de nos entreprises, et notamment nos PME, bien souvent tributaires de leurs gros clients. Gros en termes de chiffre d’affaires, de taille et d’influence.
Quand on est le patron d’une petite entreprise familiale de 5 salariés, comment peut-on lutter contre une multinationale disposant d’une armée de juristes, de comptables et d’avocats ?
Certaines entreprises puissantes le savent et profitent de leur supériorité pour exiger, imposer leurs nouvelles conditions à leurs fournisseurs, déjà bien mal en point.
Ce qu’il y a de plus grave encore, c’est que bon nombre de ces pratiques illégales sont menées par des entreprises n’ayant pas ou peu de problèmes de trésorerie. Il n’est même plus question d’écraser son fournisseur pour survivre, mais de l’étouffer par précaution, au cas où les choses viendraient à mal tourner.
Il semble que beaucoup de décideurs aient oublié qu’ils ne seraient plus rien sans leurs fournisseurs.
Une amnésie qui risque de leur coûter cher, car si leurs fournisseurs se trouvent en difficulté, ils n’investiront plus, stopperont les embauches. Résultat : la crise se prolongera et tout le monde en paiera les conséquences, y compris ces grosses entreprises qui aujourd’hui montrent les muscles.
Heureusement, une majorité d’entreprises joue le jeu et paye leurs fournisseurs dans les temps, parfois même en avance quand leur trésorerie le permet.
C’est la raison pour laquelle vous devez anticiper les dérapages et les défaillances de vos clients.
N’attendez pas qu’ils se manifestent pour passer à l’action ou proposer des solutions.
Concrètement, cela va consister à :
Enfin, ne vous laissez pas marcher sur les pieds. Traitez d’égal à égal. Votre client a autant besoin de vous que vous de lui. N’hésitez pas à le lui rappeler si nécessaire.
Si vous avez des problèmes de trésorerie, contactez vos fournisseurs le plus tôt possible pour trouver une solution équitable et profitable aux deux parties. Imposer ou menacer est improductif.
Mais si vous faites partie des entreprises qui tirent leur épingle du jeu de cette crise ou que vous n’avez pas de soucis particuliers en termes de finance, jouez le jeu :
Payez vos fournisseurs en temps et en heure, car la roue finit toujours par tourner !