La sape sociale
Aux Pays-Bas, les gangs et les organisations criminelles vont encore plus loin. Ils s'installent dans le secteur de la santé pour blanchir de l'argent. Ils achètent des maisons de retraite et de soins, les construisent et les rénovent (via un réseau d'entreprises payées au noir) et reçoivent également des subventions pour cela. Résultat : l'argent noir est blanchi, les investisseurs (criminels) travaillent sur une image positive, reçoivent des subventions et en plus ils gagnent de l'argent de manière légale en exploitant l'institution de soins. Autrement dit une sape sociale via un modèle économique ingénieux.
Une autre forme de sape sociale est l'ingérence des criminels dans les associations où les jeunes sont actifs. Pensez aux clubs sportifs. Les criminels, avec une image clinquante, perçus avec succès et avec des poignées d'argent, se présentent comme le patron longtemps recherché. Ils insufflent un vent financier nouveau à travers le club, finançant à peu près tout et choyant les jeunes avec des primes de profit et les derniers équipements. Les criminels blanchissent leur argent par l'intermédiaire de l'ASBL et en même temps, ils mettent les jeunes à leur merci. En quelque sorte, ils achètent la confiance de ces jeunes qu’ils peuvent, à long terme, utiliser comme dealers, entre autres. Mais ils forment aussi une armée de protecteurs et de révélateurs. C'est aussi de la sape sociale.
Or, tout miner commence dès la création d'une entreprise. Les criminels ont simplement besoin de ces structures juridiques pour blanchir leur argent. Mais vous pourrez en savoir plus à ce sujet dans la deuxième partie.